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 En février 2016 à Séoul, en Corée, était organisée par la FPU une Conférence internationale de dirigeants rassemblant plus de 300 participants du monde entier, dont près de 150 parlementaires. Lors d’une session à l'Assemblée nationale coréenne le 15 février, la veille du discours de la présidente Park sur les mesures que prendrait son pays face à la posture agressive de la Corée du Nord menaçant la paix dans la région, était inaugurée l’ « Initiative des Parlementaires pour la paix ». Celle-ci vise à rassembler des parlementaires au-delà des appartenances nationale, religieuse ou politique, en vue de résoudre les situations contemporaines de conflit dans une perspective éthique, interculturelle et interreligieuse, en collaboration avec la société civile et les organisations confessionnelles.

L’Initiative des Parlementaires pour la paix a été annoncée en Europe lors de deux réunions récentes aux parlements tchèque et britannique.

Table ronde au Parlement tchèque, Prague, le 11 avril 2016

Conférence à Londres

Plus de trente participants, dont trois membres du Parlement tchèque, ont assisté à une table ronde au Parlement tchèque le 11 avril 2016, sur le thème : « Le rôle des politiciens et des responsables religieux pour une réponse constructive et réfléchie aux défis contemporains ». L’organisatrice de la rencontre, Mme Nina Nováková, membre du parlement tchèque, ayant assisté à la réunion de Séoul, souligna le rôle des parlementaires et leur responsabilité dans le procès des prises de décision. Maintenir la paix est une tâche exigeante qui requiert un investissement total et sincère autant qu'une perspective éthique et morale, dit-elle, réaffirmant son attachement à la consolidation de la paix dans un contexte européen et national tendu.

Dr. Thomas Walsh, président de FPU International, décrivit les stratégies et les activités en faveur de la paix de la FPU à travers le monde entier, puis élabora sur l'initiative des Parlementaires pour la paix, son historique et sa pertinence dans le climat actuel de conflits.  

Dr. Aaron Rhodes, président du Forum pour la liberté religieuse et ancien président du Comité Helsinki International, souligna que la défense des droits de l'homme suscitait parfois des confrontations, mais recommanda aux parlementaires de maintenir cet effort au niveau national. Il reconnut qu'au nom des droits de l’homme, les démocraties adoptent parfois des mesures liberticides, comme certaines législations contre les discours de haine, et affirma son opposition à de telles mesures. Les droits de l'homme sont enracinés dans la loi naturelle, dit-il, et il faut faire la distinction entre les droits naturels tels que la liberté d'expression ou la liberté religieuse, et les droits politiques comme le droit à l'emploi, au logement, etc.

M. Jacques Marion, secrétaire général de la FPU en Europe, passa ensuite en revue les plans et perspectives pour les activités de la FPU en Europe en 2016. L'un des principaux thèmes qu’elle développe en Europe, dit-il, est la défense des valeurs familiales, tout en suggérant que le paradigme de la famille était sans doute approprié pour développer une vision équilibrée des droits de l'homme dans un monde pluraliste. Les représentants de la FPU en Suisse (M. Heiner Handschin), en Autriche (M. Peter Haider) et en République tchèque (M. Juraj Lajda) donnèrent enfin un bref aperçu de leurs activités nationales et internationales.

Un accueil particulier fut réservé à l'ancien ministre des affaires étrangères de la République tchèque, membre du parlement et président d'honneur du parti politique « TOP 09 », M. Karel Schwarzenberg, Dans une brève allocution, ce dernier souligna que les droits de l'homme ne devraient pas s'appliquer aux dépens d'autrui dans le processus de consolidation de la paix. Les droits de l’homme ne doivent pas être volés par ceux qui les violent, conclut-il.

La discussion se poursuivit avec les participants sur diverses questions liées aux droits de l'homme, à la consolidation de la paix et la liberté d'expression. Cette table ronde fut le premier pas en Europe, ainsi qu’en République tchèque, vers l’établissement et le développement de  l'initiative des Parlementaires pour la paix. Elle a été suivie par un forum au parlement britannique le 13 avril, et se poursuivra pas d’autres réunions et conférences en Europe.

 Conférence à la Chambre des Communes, Londres, le 13 avril 2016

MC

Une conférence a eu lieu le 13 avril 2016 à la Chambre des Communes britannique, à Londres, sur le thème : « Comment l’Europe doit-elle répondre à l’extrémisme religieux violent ? ». Organisée par le chapitre britannique de la FPU, la réunion rassemblait trois membres du Parlement britannique : M. Virendra Sharma, MP, président d’honneur de la FPU au Royaume Uni ; Lord Nazir Ahmed, premier musulman nommé à la Chambre des Lords, et le Révérend Lord Eames, Archevêque d’Amagh et ancien Primat de toute l’Irlande. En outre, deux parlementaires représentant l’Europe avaient fait le trajet jusqu’à Londres : Professeur Mimoza Hafizi, membre du Parlement d’Albanie, et M. Robert Cutajar, membre du Parlement de Malte. Près de quatre-vingts participants remplissaient la salle, venus surtout de la société civile et des communautés religieuses.

Le modérateur, M. Robin Marsh, secrétaire général de la FPU au Royaume Uni, présenta d’abord Dr. Thomas Walsh, président de UPF International, qui parla du rôle accru joué par les organisations confessionnelles dans les efforts pour la paix dans le monde, et de la nécessité de prendre en compte l’élément religieux pour trouver une solution durable aux conflits.

Lord Eames, qui fut la troisième autorité anglicane dans le Royaume et contribua pendant vingt ans, en tant que Primat de toute l’Irlande, à résoudre le conflit entre Catholiques et Protestants, partagea avec conviction son expérience pratique d’artisan de paix. Écouter chaque partie avant de donner des leçons ; donner de l’attention aux individus ; avoir la patience des diplomates ; ne pas craindre de traiter avec les législateurs ; conquérir ses propres craintes de tomber dans l’erreur en tant que médiateur ; faire confiance à toutes les parties : tels étaient les points qu’il développa avec la passion d’un homme respecté pour ses succès dans la résolution des conflits.  

Lord Nazir Ahmed, premier Lord britannique à prêter serment sur le Coran, ayant participé à la Conférence FPU de Séoul en février et à l’inauguration de l’initiative des Parlementaires pour la paix, parla avec ferveur de la situation des musulmans dans son pays et des divers amalgames qui sont faits entre terroristes et musulmans en général. Il insista sur le rôle de l’encadrement des jeunes, ainsi que la nécessité de développer leurs talents et de faciliter leur accès au marché du travail.

Prof. Mimoza Hafizi, professeure d’astrophysique, ancienne vice-ministre de l’éducation, membre du parlement, passa en revue la politique de son pays en matière d’extrémisme : Une stratégie nationale contre l’extrémisme adoptée en novembre 2015 visant à harmoniser les efforts du gouvernement et des organisations religieuses, mettant l’accent sur l’accès des jeunes au marché du travail, sur des programmes éducatifs à l’école, etc., mais aussi l’établissement d’un centre régional de coopération pour la jeunesse dans les Balkans. Elle conclut en rappelant le climat bien connu de  tolérance et de coexistence pacifique entre les religions de son pays.  

M. Robert Cutajar, membre du Parlement de Malte,  recommanda diverses actions pour contrer le phénomène : la collecte des renseignements dans les quartiers sensibles, le contrôle de la propagande sur internet, etc., et rappela les mesures contre la radicalisation prônées par le Parlement européen, à savoir l’éducation, des actions auprès de la jeunesse ou le renforcement de la cohésion sociale. Mais la mobilisation de tous, dit-il, sans déni face aux réalités, est essentielle. Et par-dessus tout, « une génération de jeunes leaders bien éduqués, à l’esprit ouvert, qui utilisent leur foi personnelle pour résoudre les problèmes ».

Le dernier panéliste, M. Farooq Aftab, de la communauté Ahmadiya, parla au nom du Dr. Afzal Ashraf, du Royal United Services Institute, spécialiste de l’extrémisme religieux, qui avait dû renoncer à venir au dernier moment. Il parla avec confiance des efforts fournis par les musulmans britanniques, particulièrement dans sa communauté, pour développer une éducation ouverte à tous dès le plus jeune âge, de l’importance de la transparence des discours dans les mosquées, ainsi que d’un dialogue ouvert dans les familles.

Dans un bref message final, Dr. Al-Dubayan, le directeur de la Mosquée centrale de Londres, pointa le manque de confiance entre les diverses communautés religieuses, et insista sur le fait que bâtir cette confiance relevait de la responsabilité des leaders religieux. Chaque être humain a besoin d’une communauté, dit-il, et que son identité - c’est-à-dire sa foi et sa langue - soit reconnue.

 

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