Session IV - Association internationale des académiciens pour la paix (AIPP) - 2 février 2022, 10:00 CET
Thème : Le projet de l’autoroute internationale : Une Route mondiale de la paix - Asie du Nord-Est - Europe - Afrique
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M.Yoshihiro Yamazaki, coordinateur de l'IAAP-EUME, a brièvement expliqué le contexte de la session, axée sur le projet de l’Autoroute internationale, désormais connu sous le nom de projet de la Route de la paix.
Après une courte vidéo intitulée "Route de la paix 2018", M. Yamazaki a présenté le modérateur de la session, le Dr Vladimir Petrovsky, chercheur en chef du Centre Russie-Chine à l’Institut d'études extrême-orientales, de l’Académie des sciences de Russie. Expliquant l'histoire du projet de l’Autoroute internationale, qui a été introduit pour la première fois en 1981 par le fondateur de la FPU, le Dr Sun Myung Moon, le Dr Petrovsky a décrit comment l'initiative "la Ceinture et la Route" (BRI) de la Chine pourrait s'inscrire dans cette vision.
Le Dr Artur Victoria, professeur portugais et spécialiste de l'Initiative "la Ceinture et la Route" de la Chine, a expliqué que la BRI adoptée en 2013 est une politique transcontinentale à long terme et un programme d'investissement, visant le développement des infrastructures et l'intégration économique avec un réseau de routes, de chemins de fer et de routes maritimes. Elle a investi dans environ 70 pays et organisations internationales. Les éléments essentiels à la poursuite du développement de la BRI sont, entre autres, le respect de la souveraineté nationale, les accords bilatéraux et multilatéraux dans les domaines économique et financier, la gestion de l'environnement et la coopération pour la paix, le bonheur, la prospérité mutuelle et les valeurs universelles dans le monde, a-t-il déclaré.
La Dr Yulia Kharlamova, professeur associé à l'Université russe des transports, a fait référence à M. Pyotr Semyonov-Tyan-Shansky, un éminent géographe et académicien russe qui, au début du 19e siècle, a accordé une grande importance aux problèmes de création et de contrôle des voies de transport. Il prédisait ce qu'il appelait une organisation "transcontinentale" ou intercontinentale, dans laquelle la Russie jouerait un rôle important. Compte tenu de sa position géographique, la Russie peut être un détenteur d'équilibre entre l'Europe et l'Asie, a-t-elle déclaré. Mme Kharlamova estime que la Russie devrait être ouverte aux travaux structurels internationaux, notamment terrestres, car ils permettent aux régions de se développer.
Pour que les gouvernements parviennent à des solutions durables, et les gens à vivre en paix, les besoins et les aspirations économiques, politiques et sociales des populations locales doivent être pris en considération, a déclaré S.E. Mamadou Kone, consul honoraire de la République du Mali en Autriche. Une collaboration en termes d'infrastructures améliorerait la qualité de vie des populations locales. Plus important encore, a-t-il dit, les projets d'infrastructure de transport international dont on a tant besoin doivent être élaborés dans le contexte plus large de la sécurité humaine, du développement humain et des besoins de la population. Des projets comme le projet de l’Autoroute internationale visent précisément à améliorer la vie des gens, a-t-il ajouté.
Dans ses remarques finales, le Dr Petrovsky a suggéré d'organiser une petite équipe de recherche interdisciplinaire composée d'experts des pays intéressés par ce projet. La publication des résultats d'études ciblées à petite échelle sur un certain nombre de sujets pourrait donner lieu à de nouvelles discussions, a-t-il ajouté.
Session V - Association internationale des Premières Dames pour la Paix (IAFLP) - 2 février 2022, 12:00 CET
Thème : Co-créer des espaces de paix et de réconciliation dans la péninsule coréenne. Quelles sont les mesures prises par les femmes en faveur d'une paix durable ?
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Mme Carolyn Handschin, coordinatrice de l'IAFLP-EUME et vice-présidente de la Fédération internationale des femmes pour la paix mondiale (WFWPI), a parlé du rôle unique des premières dames, rôle souvent sous-estimé, qui pourtant peut avoir un grand impact sur la paix et le développement. Elle a ensuite présenté la modératrice, la Dr Colette Mazzucelli (États-Unis), professeure associée à l'université de New York, spécialisée dans la résolution des conflits, la radicalisation et la religion.
S.E. Elsie Christofia, première dame de Chypre (2008-2013), a expliqué que son pays était divisé depuis près de 48 ans, 37 % de son territoire étant sous occupation turque. Cependant, grâce au Comité de recherche des personnes disparues, des scientifiques chypriotes turcs et chypriotes grecs ont uni leurs forces pour identifier les restes de 1 023 personnes disparues et les rendre à leurs familles pour qu'elles les enterrent. C'est un exemple positif fort pour l'avenir de Chypre. La création d'un espace physique et bi-communautaire d'égalité politique pour les femmes des deux Corées pourrait constituer un exemple positif similaire pour le peuple coréen, a-t-elle conclu.
La professeure Anna Grichting de Suisse, professeure d'architecture et d'urbanisme paysager, a parlé de l'incubateur de paix coréen pour les femmes, la paix et l'environnement dans la zone démilitarisée (DMZ) entre les deux Corées, qu'elle développe en collaboration avec la WFWPI et d'autres parties prenantes. Elle a insisté sur l'importance de la consolidation de la paix environnementale, un domaine émergent. Ayant créé une "ceinture" écologique sur le site de l'ancien mur de Berlin, elle s'interroge sur la manière de transformer des espaces de division en pôles de biodiversité, de conservation et en un symbole commémoratif d'espoir.
Mme Christine Muttonen (Autriche), présidente de l'Assemblée parlementaire de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (2016-2017), a expliqué qu'il y a 22 ans, la résolution 1325 du Conseil de sécurité des Nations unies visait à impliquer les femmes dans les résolutions des conflits et les négociations de paix. Elle a fait valoir que cela n'a pas été mis en œuvre, parlant de la négligence commune à l’égard des femmes dans la vie quotidienne et les espaces publics, et encore moins dans le rétablissement de la paix. Elle a également fait valoir que l'art et la culture peuvent jouer un rôle majeur pour faire tomber les barrières et permettre une connexion plus profonde.
Après les interventions des trois principaux orateurs, une séance de questions-réponses a été organisée au cours de laquelle les étudiants du Dr Mazzucelli, ainsi que le public virtuel, ont pu poser des questions au conseil d'administration.
Dans la deuxième partie de la séance, M. Teson Chon, représentant de la jeunesse nord-coréenne du Japon, a expliqué que son grand-père paternel était originaire de Corée du Nord et qu'à 16 ans, il s'est enfui au Japon, sans jamais revoir sa famille. Concernant l'unification de la Corée, il est important d'inclure ces Coréens déplacés dans des pays comme le Japon, a-t-il souligné. Ils ont également un fort désir de récupérer le pays de leurs ancêtres. M. Chon a décrit une danse qui avait été créée par des enfants déplacés, montrant leur désir de réunification.
Le Dr Heung Soon Park, professeur et vice-président de l'Association des Nations Unies de la République de Corée, a parlé de la proposition de créer un cinquième bureau des Nations Unies dans la DMZ. La solidarité internationale est la clé de l'amélioration des tensions entre la Corée du Nord et la Corée du Sud, a-t-il déclaré. La Corée du Sud est un pays dynamique à l'économie florissante, tandis que la Corée du Nord est isolée, entretenant les tensions principalement par le développement des armes. Bien que le Sud soit disposé à coopérer, le Nord doit encore renoncer au développement d'armes nucléaires pour que les relations puissent progresser, a-t-il ajouté.
La session s'est terminée par les remarques de la Dr. Zoe Bennett, vice-présidente de la WFWPI au Moyen-Orient, qui a promis une suite à cet événement par rapport à des discussions aussi fructueuses.
Session VI - Association internationale pour la paix et le développement économique (IAED) - 2 février 2022, 17:00 CET
Thème : Propositions économiques pour ouvrir et faciliter les relations entre la Corée du Nord et le monde
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Cette session a été organisée en collaboration entre l'IAED-USA et l'IAED-EUME. Le modérateur, M. Roger Wetherall, coordinateur de l'IAED pour les États-Unis, a mis au défi les intervenants de proposer des idées constructives sur les actions susceptibles de faciliter et d'encourager le développement économique de la péninsule coréenne et jeter les bases d'une future intégration pacifique.
Le Dr Raghavan Seetharaman, PDG de Doha Bank, une banque d'investissement mondiale active en Inde, en Chine et en Europe, a déclaré qu'en Corée du Nord, on peut constater un manque de justice sociale et de liberté, et qu'il existe de nombreux besoins et possibilités : les infrastructures doivent être construites, le système de valeurs ajusté. Il faut développer l'éducation, le tourisme, les sports, l'expansion culturelle, les possibilités de partenariat privé-public. Nous devons ouvrir l'économie internationale à la Corée du Nord, et la réouverture du complexe industriel de Kaesong en est la clé.
La première des trois personnes interrogées, Mme Audra M. Hajj, PDG d'Ascension Exchange, a déclaré que l'on oublie trop souvent le "capital" humain dans la poursuite du développement économique, et elle a posé une question sur l'intégration. En réponse, le Dr. Seetharaman a souligné la nécessité de valeurs morales et éthiques tant pour les individus que pour les entreprises.
M. Jose Ramón Riera, PDG de Whats Media Inc. et Whats Cine SL, et auteur d'analyses économiques des budgets du secteur public, a demandé au Dr. Seetharaman quelles mesures il proposerait pour combler le fossé économique entre les deux Corées. Le Dr. Seetharaman a répondu qu'une vision à long terme était nécessaire et que la communauté internationale devait investir en Corée du Nord.
M. Joseph Busha, fondateur et PDG du JM Busha Investment Group, a demandé ce qui pouvait être fait pour apporter la paix et la sécurité dans la péninsule coréenne. Nous devons rassurer les Nord-Coréens sur l'avenir de leur régime. a répondu M. Seetharaman.
Le deuxième intervenant était M. William Brown, membre du conseil d'administration et président du North Korea Economic Forum à l’Institut d'études coréennes de l'Université George Washington. M. Brown a expliqué que le système bancaire de la RPDC doit être réformé et que la commercialisation "partielle" de l'économie ne fonctionne pas sans heurts, enfermant l'économie dans un état d’inefficacité. Leur problème est la faible productivité, et cela est dû au système d'économie dirigée.
Mme Hajj a déclaré qu'elle comprenait la nécessité d'introduire un système de récompense basé sur la productivité, mais se demande comment la productivité peut être reconnue et récompensée pour les Nord-Coréens pleins de ressources. Les Nord-Coréens sont travailleurs et disciplinés et ils construisent des choses incroyablement vite (à la "vitesse de Pyongyang"), mais le système ne les récompense pas, a répondu M. Brown.
M. Riera a demandé à M. Brown quel serait son souhait si celui-ci pouvait être réalisé immédiatement en Corée du Nord. La RPDC devrait privatiser certaines parties du pays et réformer son agriculture, a répondu M. Brown.
M. Busha a demandé si le fait d'amorcer un changement interne en RPDC n'irait pas à l'encontre de l'objectif d'intégration. L'ouverture au reste du monde est importante, mais une ouverture avant que les réalisations de ces réformes peut être vraiment catastrophique ! a répondu M. Brown.