Le 3 décembre à Paris, FPU France a organisé un forum sur le thème : « Le rôle de la famille dans l'éducation ». Les associations partenaires de l'événement étaient : le chapitre français de la Fédération des femmes pour la paix mondiale, l'Association de solidarité pour l'intégration par la langue, l'éducation et la culture (ASILEC), le Cercle de réflexion des nations, le Forum des organisations de solidarité internationale issues des migrations (FORIM) et Famille et valeurs Orsay-Les Ulis. Environ soixante ambassadeurs de paix et invités se sont réunis pour ce forum qui clôturait l'année.
Le principal orateur était le Père Yannick Bonnet, un prêtre catholique connu pour son livre « Les neuf fondamentaux de l'éducation » qui éclaire, à la lumière de la spiritualité, la question de l'éducation des adolescents et du rôle de la famille dans le processus éducatif.
Le Père Bonnet parle à partir d'une remarquable expérience de vie : Polytechnicien, il se lança dans une carrière dans l'industrie chimique, puis occupa pendant plus de dix ans la fonction de directeur de l'Ecole de Chimie de Lyon, s'engagea en politique, et finit par créer son propre cabinet conseil en ressources humaines. Ayant élevé sept enfants avec son épouse, lorsque cette dernière mourut d'un cancer en 1995, il décida de devenir prêtre. Il a depuis écrit plusieurs livres et rencontré de nombreux publics avec lesquels il partage la sagesse acquise de sa riche expérience, notamment ses réflexions sur l'éducation.
Le Père Bonnet commença la séance par une revue de facteurs historiques qui, d’après lui, contribuèrent à la crise spirituelle, morale et culturelle de la société française actuelle. Soulignant entre autres les effets de la « révolution sexuelle » et de la montée du gauchisme dans les années 1960, il décrivit une évolution de la philosophie et de méthodes d'éducation en France après la seconde guerre mondiale qui, selon lui, eut pour résultat d'affaiblir la dimension spirituelle et le niveau éducatif du système scolaire.
Faisant référence à sa propre expérience de vie, il insista sur la nature différente et le rôle complémentaire de l'autorité paternelle et maternelle dans la croissance de l'enfant, réagissant ainsi à la tendance actuelle à les considérer équivalentes. Il souligna l'importance du travail dans le processus d'éducation et en tant que porteur de sens. Il faut donner à l'enfant une vision claire et rationnelle plutôt qu'émotionnelle de l'avenir, fit-il remarquer, de façon à stimuler son sentiment de responsabilité.
Concluant sur une note plus spirituelle, il parla de sa rencontre avec la mystique Marthe Robin, qui l'a guidé sur son chemin, et rappela qu'un aspect essentiel de l'éducation était également la recherche de la vérité, la prise en compte de questions incontournables comme l'existence de Dieu ou l'origine du mal.
Après quelques brefs commentaires de Mme Hanna Lotterie de Famille et valeurs, Dr. Mohamed Haouat d’ASILEC et le vénérable Dr. Michel Thao Chan du Cercle de Réflexion des Nations, le public répondit chaleureusement à l'exposé du Père Bonnet, posant des questions pour sonder l'esprit de cet orateur hors du commun.
Le président de la FPU-France, Jacques Marion, présenta ensuite quelques programmes éducatifs soutenus par l’organisation concernant la formation du caractère ou l'éducation familiale, puis rappela quelques-unes des initiatives actuelles de la FPU telle que l’« Association des parlementaires pour la paix » inaugurée, pour l’Europe, à Londres en septembre dernier.
Il conclut en annonçant les noms des lauréats du prix Sunhak de la paix 2017, un prix d'un million de dollars fondé par la co-fondatrice de la FPU Mme Hak Ja Han Moon, décerné annuellement à un individu ou une organisation ayant fait preuve d’accomplissements remarquables au service de la condition humaine et de la paix. Les lauréats 2017 récemment sélectionnés sont : Le docteur Gino Strada, médecin italien fondateur de l'ONG « Emergency », qui est active au Moyen-Orient et en Afrique avec plus de 60 centres médicaux d'urgence touchant plus de 6 millions de personnes ; et le Dr Sakena Yacoobi, une éducatrice afghane qui a développé des programmes éducatifs dans les camps de réfugiés afghans, s’attachant particulièrement à l'éducation des jeunes filles et des femmes. Le prix sera décerné lors d’une cérémonie qui aura lieu à Séoul début février 2017.