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La Conférence internationale des dirigeants (International Leadership Conference - ILC), axée sur le développement économique et les idéologies comme moyens pour réaliser la réunification de la péninsule coréenne, a été organisée en ligne par la FPU Europe & Moyen-Orient, du 19 au 21 août 2021.
Composée de deux parties distinctes et intitulée "Vers la réunification pacifique de la péninsule coréenne : Perspectives de développement économique et de paix, idéologies, visions du monde et relations internationales", cette série de conférences fut la troisième d’une série de trois Conférences qui ont suivi le lancement, le 9 mai 2021, du Groupe de réflexions 2022. Les deux Conférences précédentes ont eu lieu en juin et juillet 2021.
Le Groupe de réflexion 2022 est une alliance mondiale d'experts issus d'un large éventail de domaines professionnels - gouvernement, universités, société civile, organisations confessionnelles, médias, entreprises et arts s'engageant à travailler ensemble pour la réunification pacifique de la Corée du Nord et de la Corée du Sud.
Les quatre sessions de la première partie de la Conférence d'août - "Perspectives de développement économique et de paix" - ont été axées sur le développement économique de la péninsule coréenne et de toute l'Asie du Nord-Est. Une Union économique de l’Asie du Nord-Est serait-elle possible, y compris avec la République populaire démocratique de Corée (RPDC) ? Existe-t-il des accords commerciaux bilatéraux qui offriraient un dividende de la paix ?
Les trois sessions de la deuxième partie de la conférence - "Idéologies, visions du monde et relations internationales" - ont été consacrées aux questions suivantes : Comment les facteurs idéologiques et la vision du monde, les philosophies politiques et économiques peuvent-ils influencer les différentes interprétations du conflit coréen ? Quelles théories des relations internationales - libéralisme, réalisme, équilibre des pouvoirs – éclairent-elles les différentes compréhensions des causes et des solutions potentielles au conflit, influençant ainsi la politique et la pratique ?
La Conférence Internationale des Dirigeants s'est tenue simultanément dans 7 régions du monde - Afrique, Asie-Pacifique, Japon, Corée, Amérique latine et Amérique du Nord, en plus de l'Europe et du Moyen-Orient.
Perspectives de développement économique et de paix
Session I - "Le tunnel Japon-Corée" - 19 août 2021
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L’ILC et sa première session furent présentées par Jacques Marion, coprésident de la FPU Europe & Moyen-Orient (EUME). Dans son introduction, il a décrit la série de webinaires 2021 de juin, juillet et août.
Dans son discours d'ouverture, le Dr Katsumi Otsuka, coprésident de la FPU Europe &Moyen-Orient, a déclaré que le 20ème siècle a vu de grands progrès dans les science et technologie, qui ont apporté le développement économique et l'amélioration des niveaux de vie pour beaucoup. Cependant, il se caractérise aussi par la guerre et la révolution.
Le Dr Otsuka a évoqué les fondateurs de la FPU, le Rév Dr Sun Myung Moon et son épouse, la Dr. Hak Ja Han Moon. Ces derniers ont déclaré que pour mettre fin à la division de la péninsule coréenne et réaliser la paix mondiale, le conflit idéologique entre le communisme et la démocratie devrait être surmonté. Pour atteindre ces objectifs, ils ont proposé l'idéologie Headwing, dont les principes fondamentaux sont l'interdépendance, la prospérité mutuelle et les valeurs universellement partagées.
Le modérateur de la session, M. Robin Marsh, secrétaire général de la FPU Royaume-Uni, a déclaré que le tunnel Japon-Corée est une composante très importante de la grande vision d'une autoroute internationale de la paix proposée par les fondateurs de la FPU.
M. Masayoshi Kajikuri, président de la Fondation internationale pour la construction des autoroutes et président de la FPU Japon, a déclaré que le projet de tunnel Japon-Corée avait été annoncé pour la première fois en 1981 par le Révérend Moon lors de la 10ème Conférence internationale sur l'unité des sciences (ICUS) à Séoul. Son objectif : construire une zone économique unifiée, une nouvelle civilisation qui unifierait l'Orient et l'Occident, et conduirait à un monde pacifique. Pour ce faire, il aurait fallu construire une "autoroute asiatique" reliant le Japon, la péninsule coréenne et la Chine. Il s’étendrait ensuite à une autoroute internationale de la paix reliée aux réseaux routiers du monde.
En réponse à l’appel du Révérend Moon pour la construction de l’autoroute internationale de la paix, le gouvernement chinois a promis de persuader la Corée du Nord de se joindre au projet. D’autre part, une cérémonie d’inauguration a eu lieu en octobre 1986 à Chinzeimachi-Nagoya, dans la préfecture de Saga, au Japon.
Pour que le projet de tunnel Japon-Corée prenne vraiment son envol, trois problèmes doivent être surmontés, a déclaré M. Kajikuri :
- Un accord doit être conclu entre les gouvernements du Japon et de la Corée du Sud ;
- L'opinion publique au Japon et en Corée du Sud doit encourager les législateurs à considérer le tunnel Japon-Corée comme un projet national ;
- Il faut poursuivre les recherches sur les méthodes de construction et les délais.
La professeure Jin-hee Park, professeure de transport et de logistique au Département d'ingénierie des systèmes logistiques de l'Université maritime et océanique de Corée à Pusan, en Corée du Sud, a fait un compte-rendu sur les retombées liées au tunnel Japon-Corée. Elle a expliqué que la Corée du Sud est favorable à une coopération plus étroite entre les pays eurasiens. Les projets d'infrastructure en Asie du Nord-Est attirent l'attention. Cependant, des conflits d'intérêts politiques et historiques entre la Corée et le Japon, ainsi que des questions environnementales, ont entravé ce projet. Le coût de construction du tunnel est estimé entre 90 trillions et 200 trillions de won, et les travaux peuvent durer entre 10 et 20 ans.
En prenant comme exemples le tunnel sous-marin de Marmaray à Istanbul et le tunnel sous la Manche entre l'Angleterre et la France, la professeure Park a démontré qu'une connexion meilleure et plus rapide entre le Japon et la Corée par des trains à grande vitesse permettrait d'augmenter considérablement le transport de marchandises et de personnes, économisant ainsi de l'argent et du temps.
La professeure Park a conclu que le développement régional et la logistique de la Corée du Sud seraient affectés positivement par la construction de ce tunnel sous-marin. Elle contribuerait à un développement national équilibré en développant les investissements dans d'autres régions. Le tunnel améliorerait et simplifierait considérablement les liaisons de transport en Asie du Nord-Est et augmenterait la connectivité urbaine ainsi que les échanges entre les pays de la région.
M. James Jung Sang Lee, ancien directeur de la Banque mondiale, a soutenu que le tunnel Japon-Corée, une fois achevé, serait l'un des monuments les plus importants et les plus historiques. Cela donnerait une forte impulsion à l'économie et aux échanges culturels dans les deux pays et même dans la région élargie de l'Asie du Nord-Est.
Malheureusement, même si le tunnel a été très bien étudié, a déclaré le Dr Lee, le projet n’a pu être présenté officiellement aux deux pays concernés, et cela pour plusieurs raisons. Le tunnel serait long d'environ 240 km, et les coûts estimés pour sa construction et son entretien devraient être énormes. Plus important encore, les tensions politiques entre la Corée et le Japon ainsi que le lourd héritage d'un passé troublé, doivent être surmontées.
Pour que le projet soit couronné de succès, a-t-il dit, il faudrait une meilleure compréhension des intérêts et d’autres avantages mutuels acquis grâce à la coopération économique et des échanges culturels, une fois que le réseau de transport sera connecté avec la Corée du Nord et la Chine. Si le Japon et la Corée acceptaient de construire le tunnel, le projet pourrait être réalisé par un appel d'offres international du gouvernement. Les deux gouvernements pourraient aussi contracter des consortiums civils de construction.
Le Dr David Hanna, président de la FPU Europe du Nord, a parlé des implications spirituelles et humanitaires du tunnel Japon-Corée. Plus important encore, a-t-il dit, le projet a été introduit par un responsable religieux. Aujourdhui, d’autres personnes, partageant la même vision et le même désir d'un monde sans barrières inutiles ou artificielles, prennent la relève.
Comme la construction du tunnel Japon-Corée est un méga projet, a déclaré le Dr Hanna, un large soutien de la part du peuple et des dirigeants des deux nations est indispensable. Il n'y a pas de place pour le protectionnisme ou la discrimination. Le commerce avec des personnes de cultures ou de religions différentes crée des liens d'amitié, de confiance et de dépendance mutuelle. Le tunnel Japon-Corée serait un immense triomphe de la réconciliation, étant donné l'histoire que partagent ces deux nations.
Dr Hanna a ensuite fait la lumière sur le projet de la Route de la Paix (Peace Road), un projet mondial initié par le Révérend Moon, fondateur de la FPU, regroupant des personnes de bonne volonté. L'initiative de la Route de la Paix promeut deux projets en particulier : le tunnel Japon-Corée et le tunnel du détroit de Béring reliant l'Alaska à la Russie. De nombreux événements ont été organisés sous la bannière de la Route de la Paix pour sensibiliser et encourager la coopération entre les nations et les communautés.
Conférence internationale des dirigeants (ILC) - Août 2021 - Session 2